Par Véronique Jean
Ce matin, on cogne à ma porte. C’était agressant. J’avais l’impression qu’on allait la défoncer. Je prends l’objet qui me semblait le plus contondant à ma disposition : un rouleau de journaux.
J’ouvre la porte. C’était le paradis. Une luminescente lumière entrait dans mon appartement. Une ravissante jeune fille dans une robe de voilage céleste.
Je ferme ma porte. Dame Nature… Mon œil !
Le lendemain, je m’éveille. Le soleil traverse mes rideaux et réchauffe la peau de mon visage. Je vais prendre ma marche du matin. Des restes de pluie un peu partout. Sur les brins d’herbe, des gouttelettes de diamant. Un ruissellement de fonte de neige qui suit ma route. J’abandonne mon manteau hivernal. La température ne cesse de monter. Des fleurs ouvrent leurs boutons. Des effluves sucrés parfument l’air attiédi. Le vent joue dans mes cheveux. On dirait que le printemps est enfin arrivé.