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Entrevue

AVEC JEAN-PIERRE PARADIS

Réalisée par Éric Côté
Transcrite par Éric Côté

Comme entrevue pour cette édition du journal, nous nous sommes entretenus avec Jean-Pierre Paradis, qui est bénévole auprès de notre association ainsi que d’autres organismes. Voici la transcription de cette entrevue. En premier lieu, nous avons demandé à Jean-Pierre comment il allait ces temps-ci. Il nous répond que ça va bien, que chaque journée est une nouvelle journée et que, malgré le froid, la santé est bonne! Comme première question, nous lui avons demandé ce qui l’a amené à faire du bénévolat. Il nous répond que ça vient probablement de ses parents qui s’impliquaient au niveau des Chevaliers de Colomb, présents dans son village. « Je pense que c’est une certaine culture qui fait que tu fais du bénévolat ou pas et un certain intérêt à vouloir aider les autres », nous dit-il. Jean-Pierre dit penser que ça vient de loin, car il ne peut pas dire exactement quand il a commencé parce que ça fait longtemps qu’il fait du bénévolat. Jean-Pierre nous dit avoir fait toutes sortes de choses quand l’occasion s’y prêtait, tout en travaillant et en s’occupant de sa famille. Nous avons ensuite demandé à Jean-Pierre, auprès de quels organismes il s’implique. Présentement, il s’implique à l’APHV-BSL et il s’implique beaucoup auprès de La Croix Rouge. Jean-Pierre nous dit que depuis qu’il est arrivé à Rimouski, il s’est impliqué auprès des organismes suivants : la Corporation du port, les Chevaliers de Colomb et la patrouille canadienne de ski. Il a participé aussi à organiser des soupers spaghetti afin d’aider les enfants. Il a fait une autre sorte de bénévolat pour Les Ambassadeurs de Telus, constitué des employés et de retraités de Telus lors d’une activité de financement pour un organisme. Avec le temps, dit-il, il a contribué à faire toutes sortes de choses pour les organismes que c’est impossible à compter. Nous avons ensuite demandé à Jean-Pierre s’il se déplaçait en dehors du pays pour faire du bénévolat. Il nous dit que ce n’est pas arrivé encore, mais qu’il s’est plutôt impliqué au Canada, car les besoins étaient présents ici. « Pour la Croix Rouge entre autres, je suis allé en Alberta à deux reprises, au Nouveau-Brunswick et en Ontario. Ça dépend de ce qui se passe sur le terrain », dit-il. À chaque année en janvier, il se prépare en vérifiant ses cours de secourisme et en allant passer un examen médical afin de certifier qu’il est en bonne santé pour aller sur le terrain. De cette manière il est prêt si on a besoin de son aide. Toujours avec la Croix Rouge, Jean-Pierre s’implique afin d’aider les personnes victimes d’un sinistre, en organisant des collectes de fonds et de vêtements. Il participe aussi à une autre activité qui se nomme « La garde des opérations bénévoles». D’ici le mois de mai, il sera de garde au moins trois fois, sur une période de sept jours, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Cette implication consiste à recevoir les appels pour des territoires donnés pour la Croix Rouge. Par exemple, s’il y a un sinistre dans Les Laurentides, il reçoit un appel chez lui, ensuite il doit communiquer avec les bénévoles de cet endroit pour aider à coordonner les interventions. Si jamais l’aide offerte aux sinistrés ne correspond pas aux besoins, Jean-Pierre doit rediriger ces personnes auprès d’intervenants et groupes sociaux du milieu. « C’est un drôle de bénévolat, parce qu’on souhaite qu’il ne se passe rien. On peut être appelés à se déplacer n’importe quand, alors on se rend à l’extérieur pour faire ce qu’il faut », nous dit-il. Par la suite nous avons demandé à Jean-Pierre ce qui l’avait marqué le plus lors de ses activités en tant que bénévole. Il nous répond en disant qu’il ne sait pas au juste comment qualifier ce moment, à savoir si c’est le meilleur ou le pire moment. Il nous raconte que lors de l’arrivée des Syriens à Montréal, il a travaillé au centre de bienvenue où il était responsable de l’accueil et de l’habillement. Il a travaillé aussi dans les centres d’hébergements où les réfugiés étaient réunis en attendant d’être déménagés dans le pays. Ce qui l’a marqué le plus dit-il, c’est lorsqu’il accompagnait des personnes malades à l’hôpital, car ces personnes étaient déstabilisées à cause du changement de culture, de la langue et de la température. Quelquefois un interprète était présent, mais à d’autres moments il devait essayer de communiquer avec des notes écrites sur des bouts de papier. « Ces gens devaient faire une confiance inouïe à ceux qui les entouraient, sinon ils n’auraient pas survécu. Ça m’a frappé parce que pour moi, c’est comme une leçon d’humilité, ni plus ni moins », nous dit Jean-Pierre avec émotion. Nous avons ensuite demandé à Jean-Pierre ce qu’il l’a amené à faire du bénévolat à l’Association. Il nous dit que c’est à la suite d’une invitation d’Huguette à suivre la formation de guide. Il est venu faire du bénévolat à deux ou trois reprises pour accompagner des personnes handicapées visuelles. « Sauf que, après deux ou trois fois, ce n’était plus du bénévolat, c’était comme un plaisir plus que d’autre chose, d’aider et d’accompagner. Après ça, ça a fait son petit bonhomme de chemin dans ma tête et nous en sommes rendus là », dit-il en riant! Jean-Pierre explique en terminant que le bénévolat c’est comme un besoin aussi et que c’est un bon moyen de continuer à côtoyer des gens lorsqu’on est retraité. C’est sa manière de voir les choses. Nous avons remercié Jean-Pierre d’avoir accepté de nous accorder l’entrevue. Nous avons cru bon aussi de le remercier au nom de toutes les personnes qui participent à nos activités, pour son implication auprès de l’Association ainsi que dans les autres organismes.