Sur la trace de nos ancêtres

Les Dumont

Par Monique Bélanger

Julien Dumont dit Lafleur, fils de Jacques Dumont, quincailler, et de Marie Maubert, est né vers 1646 à Bernières-le-Patry, en Normandie. Il avait à peine vingt ans lorsqu'il s'est enrôlé dans l'armée française. On trouve son nom parmi ceux des 200 soldats du régiment de Carignan, qui se sont embarqués à La Rochelle le 31 mai 1665. Ils ont traversé l'Atlantique sur le navire La Paix commandé par Jean Guillon. Ils sont débarqués à Québec le 19 août suivant. Ils avaient été envoyés par le Roi de France pour tenter de rétablir la paix entre les nations indiennes et les Français établis au Canada.

Après son service militaire, Julien Dumont a décidé de demeurer en Nouvelle-France et il s'est établi sur une terre, obtenue en concession, à Saint-Jean de l'Île d'Orléans. Il a épousé Catherine Topscan, le 2 novembre 1667, à Québec. Catherine, fille de Charles et de Marie Clémenche, était née vers 1642, à Dieppe, Normandie. Les deux premières enfants du couple, Marie née en 1670, et Anne-Marie, née en 1672, sont décédées à quelques semaines seulement. Un autre enfant né en 1680 est décédé à la naissance.

En 1681, le recenseur enregistre Julien et Catherine vivant à l'Île d'Orléans avec leurs trois enfants survivants : Marie, 9 ans; Catherine, 7 ans et Charles, 3 ans. En 1683, Catherine a donné naissance à son septième et dernier enfant prénommé Julien comme son père.

En 1881, la famille possédait trois bêtes à corne et quatre arpents de terre que Julien avait défichées et mis en culture. Catherine est décédée à 51 ans, le 28 décembre 1693, à Saint-Jean, Île d'Orléans. Elle avait été citée à l'Hôtel-Dieu de Québec le 14 juin précédent. Julien Dumont, veuf, 48 ans, a épousé Madeleine Tourneroche, 15 ans, le 19 octobre 1694. Dix enfants naîtront de cette union. Julien Dumont est décédé à 69 ans, à La Durantaye où il a été inhumé le 17 mai 1715.

Note : Le navire La Paix, reparti vers la France, a été surpris par la tempête et a fait naufrage à Matane. L'équipage a été sauvé sauf un matelot qui avait tenté de rejoindre la terre ferme à la nage.

Sources :
Mes aïeux , site Internet
Québec, une histoire de famille, site Internet
Nos Origines, site Internet
JETTÉ, René, Dictionnaire généalogique des familles du Québec, page 383
Migrations.fr Excellent site concernant les migrations et en particulier les Filles du Roi et le Régiment de Carillon