Aller au contenu

Pour en savoir plus

L’article qui suit est paru dans le Journal de l'est, le 4 avril 2017. Il a été écrit par Mme Karène Larocque qui est spécialisée en auto-développement. Elle a été psychologue clinicienne de 2000 à 2016. Maintenant, Mme Larocque offre des conférences, des ateliers et des formations sur la santé mentale et est associée à Santé Mentale Québec BSL pour ses conférences. De plus, elle est très active sur sa page Facebook et son site internet, qui vous sont indiqués à la fin de ce texte. Bonne lecture!

« LE BESOIN D’AFFECTION N’EST PAS UNE MALADIE! »
Lors de ma dernière chronique (Les émotions : Alliées ou ennemies?), j’ai annoncé une série sur les 4 besoins dont on doit s’occuper pour assurer notre équilibre psychologique : l’affection, l’évacuation des déchets psychologiques (larmes et mots contenus), le ressourcement et le repos. Lorsqu’un de ces besoins est en déficit trop longtemps, on perd l’équilibre et éventuellement, on devient en mode survie! En premier lieu, nos émotions nous en informent, ensuite elles augmentent en intensité pour nous aviser de l’urgence d’agir. Lorsque l’on n’agit pas, les symptômes s’en mêlent (anxiété, insomnie, tensions physiques, etc.) et tant qu’on ne rétablit pas notre équilibre, notre état continue de se détériorer.

Je débute donc cette série sur les besoins par l’affection. En effet, tous les humains ont besoin d’affection. Lorsque l’on en manque, on devient généralement triste (alarme 1). Si on tolère ce manque sans aller se nourrir d’affection, on devient habituellement déprimé (alarme 2). Tant qu’on néglige notre besoin d’affection, ces alarmes augmentent en intensité pour nous aviser de l’urgence de la situation.

Où peut-on trouver de l’affection? On ne peut « s’autonourrir » d’affection ; c’est auprès des autres qu’on peut se nourrir! Quels autres? Ami(e)s, famille, conjoint(e), etc. Est-ce que tous les amis sont affectivement nourrissants? Toutes les familles? Tous les conjoints? Évidemment non! Il y a, en effet, des relations riches en affection et d’autres qui sont très pauvres. C’est comme dans la nourriture, il y a des aliments nourrissants et d’autres non!

Alors, comment reconnaître une relation riche en affection? Pour qu’un lien soit nourrissant en affection, il doit contenir plusieurs éléments : de l’attention, de l’écoute, du respect, du support, des contacts physiques affectueux et de la considération. Plus vous retrouvez de ces éléments dans une relation, plus elle est potentiellement nourrissante en affection!

L’attention et l’écoute doivent durer au moins 20 à 30 minutes pour que la dose d’affection soit significative. En plus, ces minutes doivent être consécutives, sans rupture de contact! Recevoir 10 fois 5 minutes d’attention ou d’écoute ne comble pas le besoin.

Le respect doit porter sur différentes choses : vos émotions, vos besoins, vos limites, vos valeurs, vos aspirations, vos opinions et vos choix. Il ne s’agit pas d’être d’accord, mais de respecter.

Le support doit, quant à lui, être directement relié à vos demandes d’aide. Recevoir du support sur une dimension où vous n’en avez pas besoin peut irriter plus qu’autre chose et généralement, il mène à se sentir infantilisé. Pour se nourrir d’affection par le support, il est nécessaire de savoir demander et de savoir recevoir! Les autres ne peuvent deviner notre besoin de support, il faut le demander. Et lorsque l’on nous en donne, il faut savoir l’accepter.

Le contact physique affectueux, pour nourrir, doit durer au moins 30 secondes. Voilà une option quand on n’a pas le temps pour un 20 à 30 minutes d’attention et d’écoute! Il s’agit ici d’un câlin, d’une main sur l’épaule ou d’une caresse dans le dos! Ces gestes ne doivent pas être mécaniques, mais bien habités d’affection pour être nourrissants.

Enfin, la considération. Une personne qui me considère, c’est une personne qui tient compte de moi concrètement dans ses comportements : de ce que j’aime, de ce que je n’aime pas, de mes peurs, de mes préférences, etc. Les paroles et les intentions sont bien peu nourrissantes en affection. Imaginez que vous avez faim et que je vous nomme des plats (Steak! Poulet!). Non seulement cela ne vous nourrit pas, mais ça augmente la sensation de manque! Les mots « Je t’aime » et « Tu es important pour moi », s’ils ne sont pas accompagnés de gestes concrets de considération, font le même effet!

La prochaine fois que vous serez triste (alarme 1) ou déprimé (alarme 2), faites l’essai d’aller vous nourrir d’affection! Vous pourrez constater par vous-même les résultats!

*Source : LAROCQUE, Karène. (2017). « Le besoin d’affection n’est pas une maladie! ». Repéré à http://www.simplementhumain.com/besoin-daffection-nest-pas-une-maladie/

**Vous pouvez également lire d’autres articles de Mme Larocque et voir ses prochaines conférences sur son site internet au http://www.simplementhumain.com/ ou sur sa page Facebook https://www.facebook.com/Karene.Larocque/